17 novembre 2020

Le temps a arrêté d'exister

J'ai voulu acheter des cartes Amiibo d'Animal Crossing tantôt pis le pop-up de vérification Visa Desjardins m'a demandé d'entrer un code envoyé soit au numéro de téléphone chez mes parents (d'où je suis partie y'a 10 ans, mind you) ou à une adresse email que j'ai pas utilisée depuis le temps où mon grand-père était vivant et envoyait toutes sortes de choses à la famille au complet. Anyway, ça m'a fait penser à des gens et à des événements auxquels j'ai pas accordé d'espace cérébral depuis une éternité, incluant, pour une raison obscure, ce blog (blogue? j'ai oublié quelle orthographe je préfère). 

C'est rassurant de savoir que plus personne ne blogue, que tout le monde a oublié, que personne ne me lira. Ça me fait un petit coin douillet pour laisser traîner quelques mots, sans raison, sans objectif, sans intention. J'ai relu certains billets et même s'ils reflètent les pensées et la vie de quelqu'un qui n'existe plus vraiment, j'étais quand même contente de savoir que cette fille-là n'est pas complètement disparue, effacée, perdue, évaporée. 

Aussi, mine de rien, je ressens le besoin de flexer mes muscles de cerveau en français. Et peut-être que le fait de m'exprimer dans un espace juste-pour-moi aidera à supprimer l'envie qui me prend parfois d'écrire à des gens des choses qui ne devraient pas leur être communiquées.

22 décembre 2015

Less than three

un petit coeur à l'encre rouge
niché au creux de la main
dure plus longtemps que le feeling
qui l'avait inspiré

21 août 2014

C'est à se demander qui d'autre se souvient de quoi exactement

Tantôt j'avais un colis à aller cueillir chez Purolator, parce qu'ils ont laissé un petit papier sur ma porte et aussi envoyé un message téléphonique automatisé beaucoup trop long pour dire "COME GET YOUR SHIT". Je revenais de travailler, j'arrivais de la banque où j'avais dû interagir avec une ancienne collègue (super gentille, mais que je connais pas beaucoup, donc awkward), bref j'avais hâte d'être chez nous. J'entre, je dis "Bonjour, je viens chercher un colis" (jusque là rien de trop surprenant), voici la conversation qui s'ensuit:

-Ben bonjour! Comment allez-vous?
(Bon, c'est quoi, c'est la journée où tout le monde veut avoir une conversation superficielle avec moi?)
-...ça va bien, merci, vous-même?
-AH MON DIEU! C'est la première fois que je vous vois pas maquillée!
(The fuck? Premièrement, je suis pas "pas maquillée", juste "peu" maquillée. Deuxièmement, je ne connais pas cette femme, j'ai même jamais les pieds chez Puro avant aujourd'hui.)
-...euh...ah? *face perplexe*
-Je vous voyais tout le temps dans le département de la peinture, avant! Je vais chercher votre colis, ce sera pas long.
(Ok, au moins elle me prend pas pour quelqu'un d'autre, contrairement à une vendeuse dans une boutique où je vais parfois qui me parle toujours de mon mari et de mon bébé parce que j'ai DONC BEN une sosie, apparemment.)
-Ça vous fait tellement bien à vous, le maquillage. Mais vous êtes quand même très jolie sans, là! 

Insérez ici le bout où je lui explique que j'ai changé d'emploi, que je travaille maintenant dans un bureau où mon patron n'aurait sans doute pas la même appréciation pour des ombres à paupière jaunes, vertes ou violettes. Soulignons que cette période de ma vie où je me maquillais en arc-en-ciel date d'il y a environ quatre ans, peut-être même cinq? Qui sait pourquoi cette personne se souvient autant de ma face, mais bon...Merci madame Puro de m'avoir rappelé le temps où vendre des couleurs me donnait l'impression de pouvoir allègrement m'en appliquer sur le visage.

14 mai 2014

L'art de me faire fâcher

En deux étapes faciles:
1. Me dire que tu vas me rappeler dans deux minutes.
2. Ne pas m'avoir rappelée après deux minutes. (Ni cinq, ni dix, ni trente, etc.)
J'attends toujours.

09 août 2013

J'ai downé mes Advils avec de la bière trop chère

Des fois quand j'ai passé une journée un peu de marde, faut que je me retienne vraiment fort pour pas être mean sur Facebook dans les commentaires de posts/statuts que j'trouve particulièrement insignifiants.